Frais, désaltérants et pétillants, les Colas ont la côte, surtout en été.
Mais que contiennent exactement ces boissons ?
Si les deux fabricants vedette refusent de livrer leur composition au nom du secret industriel, la superbe revue 60 Millions de Consommateur à mené l’enquête.
L’objectif était de connaitre l’ensemble des substances contenues dans ces sodas et non de découvrir la formule magique secrètement gardée.
Le protocole d’analyse :
Le magazine a donc analyse en laboratoire une vingtaine de colas de marques différentes.
Résultat : pour faire un bon cola, il faut :
- De l’eau
- Un soupçon d’alcool : environ 1,2 % selon les colas
- Beaucoup de sucre
- Quelques extraits végétaux
Voici un premier problème soulevé dans sa composition, car ces extraits végétaux ne sont pas sans risques sur la santé.
Les ingénieurs de l’Institut National de la Consommation ont analysé la composition. Pour ce faire ils ont fait une chromatographie pour en analyser les différentes substances contenues.
Différents résultats de cette étude des colas :
On a trouvé par exemple du safrole, du cinnamaldéhyde, et d’autres. Certaines substances analysées peuvent être potentiellement allergisantes, quand d’autre n’ont jamais été bien étudiées chez l’homme comme le safrole.
Ce safrole, on le retrouve dans certains végétaux comme la noix de muscade.
Le danger, comme souvent, provient d’une grande consommation d’une substance. Le safrole avait été étudié chez le rongeur à forte dose et il en ressortait qu’il était susceptible d’abîmer le foie.
On trouve également du camphre dans certains colas. Le camphre est une substance bien règlementée car elle peut être neurotoxique chez l’enfant, par exemples chez les jeunes personnes sujettes aux crises d’épilepsie.
Ceci étant, le problème numéro 1 de cette étude est bien entendu le sucre, dont les concentrations sont extrêmement fortes, à raison d’environ 20 morceaux de sucres par litres !
Certains édulcorants pourraient être peut recommandés chez les femmes enceinte.
Les sodas et le risque de cancer de la prostate :
Des chercheurs suédois ont mené récemment une étude sur une quinzaine d’années et ont suivi plus de 8 000 hommes, âgés entre 45 et 73 ans afin de vérifier s’il existait un lien entre la consommation de sodas et les risques de développer un cancer de la prostate.
Les résultats sont éloquents : ceux qui consomment fortement des sodas et autres boissons sucrées ont un risque de développer un cancer de la prostate plus élevé de 40% !
Une précédente étude avait d’ailleurs démontré que des Chinois et des Japonais vivant aux États-Unis, pays où la consommation de sodas est la plus forte, avait développé d’avantages de cancer de la prostate que leurs concitoyens restés dans leurs pays d’origine.
Reportage Coca Cola : la recette secrète
Diffusé sur France 2 en janvier 2013, l’Excellent reportage d’Olivia Mokiejewski, journaliste elle-même accro au Coca-Cola depuis 25 ans, nous plonge dans une recherche de la formule secrète et bien (trop) gardée de la marque de sodas.
Un reportage faisant témoigner librement des scientifiques, des anciens employés de la marque et donnant la parole au patron de Coca (Muthar Kent) qui ne répondra jamais vraiment aux questions posées, question de morale…
Olivia apporte sa pâte d’ « emmerdeuse » pour notre plus grand plaisir.
Cette émission a réuni 1,97 millions de téléspectateurs…
Découvrez La formule secrète de Coca-Cola en vidéo :
Mise à jour 30/01/2013 :
Un reportage si probant que le Groupe Coca-Cola a envoyé au PDG du groupe France télévision, Monsieur Rémy Pflimlin, un courrier stipulant qu’ils retiraient leurs publicités sur les chaines du groupe.
Un manque à gagner de 2 millions d’euros pour France Télévision selon les sources du journal Le Canard Enchaîné.
La recette Coca-Cola modifiée :
Mise à jour 15/04/2013 :
Cocal-Cola vient de changer sa recette (secrète) pour ses produits vendus dans le monde entier, sous la pression des menaces de l’État de Californie.
Si la firme agit de la sorte, c’est bien sûr pour de bonnes raisons. Le mis en cause : le 4-méthylimidazole ou 4-MEI.
Qu’est-ce que le 4-MEI ?
C’est un composant issu de la fabrication du caramel E150d. Déclaré cancérigène par l‘État de Californie, l’État a d’ailleurs déjà choisi d’abaisser le plus possible son taux dans les aliments, à tel point qu’un étiquetage spécifique y est obligatoire sur les contenants comportant cette molécule.
En mars 2012, Coca avait donc diminué le taux du colorant pour éviter d’avoir à afficher sur ses produits une mention faisant référence au cancer.
Malgré cela, l’association de consommateurs américains « Center for Science in the Public Interest » avait annoncé que le 4-MEI était encore trop présent et au-dessus du seuil autorisé par le Golden State, obligeant la marque de la boisson marron a modifié sa recette spécifiquement pour la Californie. Comme quoi…
Une pincée d’ammoniaque et un soupçon d’ammonium :
Le 4-MEI est issu de la fabrication de colorants comme nous l’avons vu précédemment par des procédés à base de sulfite d’ammonium et d’ammoniaque.
L’Autorité européenne de Sécurité des Aliments (l’EFSA) reconnait quant à elle que la molécule 4-méthylimidazole présente un risque cancérigène en précisant que le taux présent dans la boisson n’est pas dangereux pour le consommateur. Coca propose un taux de 4-MEI dans ses boissons, inférieur au seuil imposé par la Commission européenne.
Il n’y avait donc aucune obligation pour Coca-Cola de modifier sa formule au sein des pays de l’Union européenne. Et pourtant la firme a décidé de prendre les devants (il devait bien y avoir une raison commerciale ou de gestion d’image derrière…) :
«Nous avons l’intention d’étendre à tous les pays l’utilisation du caramel au process modifié, afin de simplifier notre chaîne d’approvisionnement, nos systèmes de production et de distribution. La mise en œuvre de cette opération est en cours de développement»
Coca explique également dans un communiqué qu’elle :
«désapprouve la décision de l’État de Californie d’exiger un étiquetage comportant un message sanitaire pour certains produits contenant des traces de 4-MEI, substance se formant quand certains aliments – incluant le caramel – sont chauffés. Les connaissances scientifiques sur ce sujet ne justifient pas la position de la Californie»
Un Coca-Casher :
Le sirop de glucose utilisé pour sucrer la boisson est issu du maïs. Or, durant Pessa’h (Pâque juive), la consommation de maïs est interdite pour les plus pratiquants.
C’est pourquoi chaque année la marque fabriquait une version casher.
C’est dorénavant impossible du fait de la nouvelle règlementation. Les juifs de Californie sont donc punis depuis 2 ans durant cette fête.
Que faut-il retenir ?
Il faut retenir globalement que tous ces sodé, light ou non, peuvent entrainer des trouble du comportement alimentaire.
Par exemple chez les enfants peut s’installer une confusion entre le boire et le manger, ce qui est très mauvais pour eux.
Ces boissons contiennent des substances adictogènes, comme le sucre.
Nous vous conseillons d’utiliser les petites canettes, trop peut généralisées, de 15 cl (au lieu des 33 c habituels).
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